lundi 14 septembre 2015

Les affres du communautarisme

Du fait des sirènes communautaires, des musulmans rigoristes ne mangent plus que halal et ne fréquentent plus les restaurants traditionnels, leurs femmes voilées sont devenues transparentes dans l'espace public et ne répondent même pas aux courtoisies d’usage tel un ’bonjour’.
Du fait des sirènes communautaires, des sionistes, pourtant de nationalité française, font passer constamment les intérêts israéliens avant ceux de la France.
Du fait des sirènes communautaires, des homosexuels bipolaires clament leur droit à la GPA au détriment de la misère humaine.

Notre société tourne-t-elle encore rond ?...

... Car ce petit listing de lobbys actifs & influents reste malheureusement tout sauf exhaustif. Le communautarisme, ici tantôt sponsorisé par les ’qatiba-s dogmatiques’ wahhabites saoudiennes, tantôt par l'AIPAC ou encore le LGBT, emprisonne l’individu en le caractérisant intégralement par le prisme d'une seule et unique facette de sa personnalité. L'Homme avec un grand H, pourtant si spécialisé dans la généralité ! Cet appauvrissement de la caractérisation nous éloigne les uns des autres car il nous fait ériger des barricades pour se singulariser & dénoncer les autres clans. Il s'agit tout bonnement d'une forme de repli identitaire. Une personne demeure prompte à dénoncer toute forme de racisme d'ordre géographique ou selon une couleur de peau mais reste souvent incapable de reconnaître ses travers endogames lorsqu’elle agit invariablement dans l'intérêt de sa communauté.
Le courant mondialiste (difficilement représentable et c’est bien là sa force, - car face à cette difficulté, d’aucuns pourraient croire qu'il n existe pas -) encourage cette balkanisation sociétale et utilise ces communautés agissantes pour diviser les peuples du monde, les styliser et les conditionner à sa guise. Pensant défendre ses intérêts, le militant communautaire ne semble plus capable de s'apercevoir qu'il n'est que le pantin jetable, interchangeable de marionnettistes diaboliques ; les communautaristes pensent alors gagner leur parcelle de liberté mais ne font que délimiter le tracé de l'enclos qui les assujettis. Ils adopteront aussi des comportements attendus et pourront être classés, devenant plus facilement la cible de publicitaires, ou d’attaques lorsque la communauté susdite se trouvera dans l’oeil du cyclone. Voyez le parfait exemple des musulmans intégristes : d’une part une poule aux oeufs d’or pour certains acteurs économiques avec le business du halal mais aussi une catégorie dangereuse de la population car véritable "usine à djihadistes".
Les gens ne se mélangent plus, les fossés se creusent, quand l'anti-communautarisme garantirait lui un melting pot. Il permettrait également de se caractériser par davantage que ce-à-quoi on voudrait nous réduire. L'anti-communautariste sera souvent qualifié de raciste, fasciste par les personnes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ou de leurs petits intérêts. "Fight for the world, not your community" ferait pourtant un joli mot d'ordre pour cette conception philosophique d’une société empreinte d’empathie. Plus complexe est la réalité car pragmatiquement, le musulman rigoriste trouvera mes écrits anti-musulmans, même chose chez le juif à qui on a intimé l'envie de chérir Israël dès le biberon, ou pour le gomorrhéen et son désir d'enfant antinomique. Cela n'est pas si grave, continuons fermement à penser qu'il faut voir d’une façon plus large que ces communautaristes à l'esprit obtus.
Pour un monde meilleur, il faudra s'ouvrir à l'autre et ceci n'est définitivement pas le combat premier des lobbys communautaires. Nos sociétés éclatent, se scindent, les événements troublant aujourd'hui notre pays appuient ma thèse. Les musulmans sont devenus totalement absents du débat politique français, la ’manif' pour tous’ devint une guerre féroce entre deux pans de la population française, pourtant jusqu’alors peu enclins aux escarmouches et le lobby sioniste s’avère chaque jour de plus en plus puissant, voire sans gêne : Tel Aviv-sur-Seine, entre autres inepties. Les chiens aboient, les présidents passent. BHL reste.
La société se fragmente, les gens se détestent puisqu’ils abhorrent ceux qui ne défendent pas leurs intérêts. L'individualisme sous sa forme insidieuse n'a jamais été aussi prégnant.

À qui profite cette fragmentation ? La réponse demeure simple et sans surprise : à ceux qui nous gouvernent et tirent les ficelles d'en haut ; assurément avec un sourire sarcastique d’observer les petites gens s'étriper pour des combats si futiles, finalement. Tels des esclaves d’un système qui les dépasse, manifestant avec vigueur pour quémander des droits toujours plus liberticides ; les communautaristes empoisonnent notre vivre-ensemble.

Voyez la tristesse de la situation. Voyez la tristesse de notre situation !
Et maintenant, pensez à ceux qui partagent les immenses richesses du monde, ils sont si peu nombreux, s'entre-déchirent-ils sur les sujets du petit peuple ? (Avez-vous déjà vu, par exemple, une femme d'état porter le voile ? Évidemment, la réponse est non, la coercition ne s'applique pas dans les castes de nos chères élites.)
 Le contrôle social ne fonctionne que pour la plèbe, conditionnée à le mettre en place, à l’accepter et même à y trouver une certaine forme de progrès. Je vous renvoie à la notion de "servitude volontaire", savamment dépeinte par Étienne de la Boétie.
Halte donc au jugement récurrent du voisin et à cette promptitude dans l'écoute et la considération apportées à ces jugements. Ceci demeure le premier carcan nous empêchant de penser par nous-même. La seule issue possible pour améliorer notre monde reste de changer d'abord soi. Cela ne peut donc pas passer par les autres, et encore moins par sa pseudo-communauté, traîtresse maîtresse-à-penser. Il n'existe qu'une seule et unique communauté acceptable sur Terre : celle des Hommes.

À bas les ennemis du peuples !
Dignité au peuple !
Caractérisons-nous,
Révolutionnons-nous.

vendredi 8 mai 2015

Les idiots utiles du courant mondialiste...


... sont en premier lieu, les djihadistes takfiristes, qui, par leur méconnaissance de l’Islam (due à une vision fortement biaisée et martelée dans leur cerveau malade - pour citer un crétin communautariste omniprésent dans les médias fr -) sèment la terreur parmi les populations lambda, telles que vous et moi... c’est-à-dire nous... c’est-à-dire eux. Plutôt que de s’ériger contre le pouvoir mammoncratique régissant notre Monde de plus en plus ostensiblement, ces idiots sanguinaires optent pour l’oppression de plus faibles qu’eux. Quelle bassesse d’âme et de vertu. Pourtant, qui raille l’Orient, ses croyances et coutumes, jugées archaïques, présumées machiavéliques et vouées à se soumettre à l’empire occidental, au mondialisme galopant ? Sont-ce ces gens qu’ils massacrent par milliers ?
Pas d’accroche sur Terre pour ces fous d’Allah, ne suivant que la voie du Mektoub et n’ayant que comme dessein le Paradis & ses vierges, consacrant une vie de martyr. Au passage, il s’agit là d’une espérance clairement antinomique à leur vie terrestre, supposée quasi-monacale & zélée, selon le souhait de leurs sages. Des aspirations, avouons-le, aux antipodes de leurs agissements sataniques une fois le bouton ’croisade’ enclenché. Pourquoi cette quête ultime de tranquillité et d’apaisement quand il s’agit de trucider des innocents ici-bas auparavant ? Quant au Mektoub, il ne demeure trop souvent qu’un dédouanement. Nietzsche assurait : "dire que tout est prévu d’avance et qu’on ne peut dévier la marche du destin, c’est la prime accordée à toutes nos lâchetés".

N’y-aurait-il pas des combats plus pressants afin de défendre, soutenir les peuples opprimés à travers le Monde plutôt que de jouer au football avec des têtes de chrétiens d’Orient décapités, en rien acteurs de cette situation d’oppression de la culture orientale, de " l’axe du Mal " ? Bien sûr, Mektoub ou paradis rameutent davantage qu’une lutte sans fin pour plus d’égalité sur Terre. Se sauver soi-même plutôt que les autres surement... si le paradis se résume à un access au bien-être purement jouissif et égoïste, c’est que quelque m’échappe définitivement. Prétendre s’attaquer à l’Ordre mondial en tuant de pauvres innocents est tout bonnement ubuesque. C’est pourquoi ces takfiristes ne peuvent se réclamer d’un quelconque Jihad ou d’une quelconque lutte pour sauver le monde. En réalité, ils sont plutôt les alliés les plus bénéfiques à l’assise d’un gouvernement mondial ; En voyant ces exactions journalières, nous sommes tous choqués donc nous confierions bien volontiers notre sort aux armées occidentales surarmées afin de fouetter ces animaux ; leur conscience leur faisant défaut. Cette conséquence n’a-t-elle alors pas pour résultat escompté exactement l’inverse de ce que souhaitent ces extrémistes du Livre ? Le ralliement unanime, de bon aloi qui plus est, de toutes les âmes saines à nos gouvernants de l’Empire.
Quoi de mieux effectivement pour resserrer les rangs et développer l’unicité derrière les armes et les hommes politiques de " l’axe du Bien " ?
Quoi de mieux, par exemple, pour que les E-U et Israël réclament un agrandissement de la Terre Promise pour davantage d’assise et de sécurité, avec un territoire géographique élargi, une sorte de Lebensraum actualisé, empiétant la Syrie, le Liban, la Jordanie ? Quitte, bien évidemment, à voler, esclavagiser et agresser les autochtones de ces territoires nouvellement colonisés... Mais là n’est pas le propos, nous devrions plutôt remarquer à ce sujet l’inaction, voire pire, des takfiristes pour le peuple palestinien.
Quoi de mieux pour demander formellement à l’Iran d’arrêter sa recherche dans le secteur nucléaire ? Les méchants et fourbes musulmans n’auraient pas le droit de performer là où seuls les Américains ont perpétré des atrocités telles Nagasaki et Hiroshima ?
Quoi de mieux pour démonter les théocraties caricaturées et ériger la planche à billets, sous couvert de la sacro-sainte démocratie, comme la nouvelle religion mondiale ?
Merci les idiots utiles, sans votre aide, cela n’aurait pas été possible.

Dans leur combat sans queue ni-tête, les takfiristes font indéniablement le jeu des grandes puissances actuelles. Mais essayons de comprendre pourquoi ces barbus illuminés semblent ne pas voir plus loin que le bout de leur nez. Ceux qui garnissent les rangs au Sham sont bien souvent d'anciens zonards de banlieue ultra-libéraux individualistes (fringués de "grandes" marques sino-américaines de la tête aux pieds, adoptant les codes des rappeurs/gangsters américains : la réussite par l’oseille tout-puissant, le champagne, les putes siliconées et les bagnoles à 500 chevaux.
Ces hommes demeurent souvent illettrés ou presque, n’ayant pas connu une longue carrière à l’école et malheureusement, n’ayant pu compenser ces lacunes éducatives, culturelles au sein de leur foyer. La promiscuité, l’effet de groupe, les distorsions géographiques concernant l’accès a la culture permettent également d’expliquer cette jachère intellectuelle, cette disette de la réflexion. Ces zonards en voyage peuvent aussi être d’ex-petits voyous, en marge de notre société ultra-compétitive, sans espoir de redémarrage enthousiasmant sur une autoroute de l’ambition où les voitures les doublent, les cabossent sans jamais leur montrer un signe d’empathie. Passés parfois par la case prison, et voyant que leur vie de gangster américain du pauvre reste une impasse, ils s’investissent dans tout ce qui leur reste et les caractérise en France : la religion, leur ultime bastion de fierté. Ces gens-là ont connu une vie d’abus et demeurent excessifs, pourquoi penser qu’ils ne le seraient pas dans leur piété maladroite et lacunaire ? Dans leur soif intarissable de gloriole et de tape-à-l’oeil, ils veulent vivre leur religion en étant vus, reconnus, respectés ; être un simple croyant sage parmi d’autres reste inconcevable pour eux. C’est aussi de cette manière que s’exprime un manque d’attention abyssal depuis le berceau.

Alors comment déconstruire cette vie entière à se tromper et à être manipulé ? Ceci paraît très difficile, une fois que la foi a grignoté leur âme et tout intérêt à leur existence terrestre. Comment faire redescendre ces gens parmi nous, simples mortels ? Démonter leurs espérances paradisiaques semble tout à fait être l’accroche pour démarrer ce travail. Elles constituent le seul levier de poids, la seule carotte, pour infléchir leur propension au djihad, eux pensant que cette fin demeure l’unique moyen de profiter d’une retraite lascive dans l’au-delà. Il faudrait également leur rappeler que des moudjahidines qui égorgent des innocents perdent ce titre et ne devraient plus être considérés du tout par leur communauté, même à titre posthume, puisque c’est de ça dont il est question. Enfin, comme je viens d’essayer de le faire, leur montrer qu’ils servent avant tout les intérêts de la mammoncratie. De véritables petits agents de la CIA et du Mossad, ces derniers ne pourraient pas mieux faire !

À mes frères illuminés sur le chemin du pire : réveillez-vous, vous vous trompez de combat. Votre vie téléguidée dans un pays colonisateur ne fait que perdurer au Proche-Orient. Tantôt vous serez le colonisateur tuant l’autochtone, tantôt vous serez le manipulé sans vergogne effectuant les basses oeuvres à la demande de vos chefs. Vous prétendez sauver la cause musulmane alors que vous n’avez jamais bougé le petit doigt pour la cause palestinienne, allant même jusqu’à mettre à feu et à sang le camp de Yarmouk en Syrie. Réveillez-vous, les causes et idéaux que vous défendez ne sont assurément pas ceux de vos maîtres, aux aspirations bien plus terre-à-terre. Réveillez-vous, vous ressemblez à des hipsters à la sauce intégriste, succombant à une mode qui vous dépasse. Les réels hommes libres n’ont pas peur de vous. Vous nous faites honte, ne portez pas le mot de "révolution" dans votre bouche, vous êtes les meilleurs agents du système en place.

Qu’Allah vous guide, pas les hommes.

samedi 24 janvier 2015

Le conformisme, ce garant de l’Ordre

À qui prétend vouloir changer les choses,
À qui prétend être maître de son destin,
À qui prétend être libre :

Être révolutionnaire, c’est savoir tromper sa destinée. Mettre à mal le corpus d’habitus alloué dès sa naissance, son pack de démarrage en quelque sorte. En effet, on ne naît pas plus chrétien, musulman ou athée que de sensibilité politique de gauche, droite ou extrême. Pour trop de gens, ces exemples de facettes de personnalité ne sont pas de réels choix, mais du simple conformisme à une fiche indubitablement pré-établie, à une attente sociétale & familiale. Un cocon chloroformé par le biais d’idéaux en adéquation avec son propre environnement, le bien-être en parait plus solidement ancré, certes... Je ne dirai pas que c’est un leurre, mais cela reste un itinéraire bouché - quand ce n’est pas une impasse pure et dure -, sur la voie du libre-arbitre et donc, de la liberté.
Et oui, comment vouloir changer les choses, chavirer le monde et ses injustices, lorsque l’on a jamais été capable de rebattre les cartes que l’on avait devant soi ? Comment combattre le dogme quand on en est un soldat zélé ??
Afin de ne pas représenter seulement le produit de ce que le poids de notre héritage tance, il convient de tomber les barrières d’une prison mentale, les contours d’une petite vérité qui n’est que sienne afin de s’imprégner du Monde, aux milles autres visages, aux milles autres réalités. Chacun de nous détient sa parcelle de savoir, évidemment, mais connaître, comprendre, embrasser la thèse de l’Autre, c’est additionner, augmenter sa culture, et non la substituer.
Le conformisme est un cancer et il demeure le frère jumeau du communautarisme car ils confèrent tous deux aux hommes l’illusion d’un bien-être dans une prison si étroite et étriquée que chaque nouveau son y fait un mal fou à la tête. Pauvres d’eux ces comdamnés à la peine insidieuse de devenir ce que l’Ordre voudra qu’ils soient, sans même un jour, être au courant de leur sentence...
Ceux qui n’ont jamais rebattu ces cartes ne sont pas intéressants pour l’avenir, car ils sont en tout point prévisibles. En réalité, ils ne sont pas l’avenir, ils sont le simple fruit du passé, de la matrice des données socio-culturelles qui les entoure et qui les a précédés. Leur comportement, quelque part défaitiste, sera toujours celui attendu, sans pas de travers, sans pas initiatique.
Cette soumission, quelqu’en soit la forme, est au-delà de l’entendement pour un réel révolutionnaire ; tout n’est que construction anthropique, même dans la sphère religieuse. Dans l’absolu, rien n’est impossible, rien n’est interdit, rien n’est obligatoire. Démasquons ces croyances inculquées et fabriquons les notres ; ceci par le fruit de notre propre expérience, de notre ressenti, et non par la coercition, le regard avilissant de certains ou la parole, l’écriture fielleuses d’autres. La soumission induit l’ordre et l’ordre que nous vivons actuellement est parfaitement injuste. Si si ! Voyez ! Là ! Derrière les parois trompeuses et réductrices de notre cocon de certitudes.
Préférons changer les choses factuellement, ici et maintenant, plutôt que de se battre naïvement pour un paradis rêvé, bien que "construit"...

Vive les regards droits, fiers & dignes,
Vive les quêtes avides de sens et de justice,
" À bas les hiboux au regard gluant,
À bas les renards terrorisés ! "

Affiche tirée du film : being John Malkovich


mercredi 7 janvier 2015

Proximité géographique et intensité de l’indignation

Je ne viens pas légitimer ces lâches assassinats, mais vous dire que mon indignation se tourne également vers votre tristesse sélective, fruit talé d’une étroitesse de coeur et d’esprit. C’est bien de s’indigner continuellement après chaque attentat. Ce qui, je pense, serait plus bénéfique resterait d’analyser le pourquoi du comment et faire en sorte que cela ne se reproduise plus.
Or, aujourd’hui, entre fiel & indignation prononcée, les médias (assoiffés d’audience et non de véracité) mais aussi nos gouvernants politiques semblent tout à fait incapables de s’attaquer au terreau du terrorisme, ni même de pointer du doigt les causes menant à ces terribles agissements. Celles-ci semblent pourtant identifiables : échec de l’intégration de nombre d’immigrés, abêtissement généralisé institué, errance totale de nos laissés pour compte, exemptés de projet commun républicain, enfin, n’oublions pas le facteur principal, liant tous les précédents : le capacité à faire preuve d’un tel non-intérêt à résoudre ces problèmes de la part de l’action politique.

Mettre " Je suis Charlie" en photo-profil sur Facebook, c’est bien aussi, mais cela ne sert pas à grand chose, à part flatter votre égo ou drainer votre douleur si absolue... En outre, des milliers d’assassinats ont lieu chaque jour sur Terre à l’encontre de personnes plus innocentes (car elles n’avaient provoquées personne) sans que cela ne vous indigne un tant soit peu. Alors pourquoi toute cette tristesse aujourd’hui, si sélective, si ethnocentrée ? Personnellement, mon coeur ne connait pas de frontière et voir un enfant palestinien assassiné sur une plage de Gaza m’indignera davantage que l’assassinat, aussi effroyable soit-il, de provocateurs du torchon islamophobe qu’est devenu Charlie Hebdo. Oui ! Ce journal satirique éructait des relents islamophobes. Certains prétendront : "Non, Charlie Hebdo se moquait de tous !" Je leur répondrai : "En quoi se moquer de tous dispense d’islamophobie ?" Prenons un parfait contre-exemple : l’humoriste à scandale Dieudonné se moque également de tous, mais il est pourtant considéré comme un antisémite notoire par l’intelligentsia de la bien-pensance française. Si beaucoup de musulmans iront dans mon sens, svp, écoutez-les... continuer à nier l’incontestable amènera malheureusement à d’autres conflits sérieux. Encore une fois, ce n’est parce que Charlie Hebdo franchissait la ligne continue parfois que la mort de ses dessinateurs était souhaitable. Je voulais juste vous rappeler qu’ils ne sont pas les seuls à tomber sous les balles des promoteurs de l’injustice.

Au lieu de chercher à savoir si l’Islam est synonyme de ’Jihad’, il vaudrait mieux se concentrer sur les sentiments qu’engendrent nos opulentes sociétés occidentales. Envie, jalousie ou pire, mépris, haine viscérale. Ce ressentiment a lieu d’être. Nos états ne sont pas devenus si souverains sans heurts. Ceux-ci continuent d’ailleurs leurs agissements afin de ne pas perdre leur rang, du terrorisme d’Etat (E-U flinguant les populations civiles pour le pétrole / Israel & son apartheid), à la colonisation puis la paupérisation des pays du Sud (grosses entreprises françaises qui pillent les ressources en Afrique). Et voilà que ce dégoût a gagné jusque dans nos terres, le quart-monde (les laissés pour compte des pays développés) comprend qu’il est L’Africain ou L’Afghan de son propre pays. Il n’est pas entendu, pas considéré, asservi, oublié dans sa propre misère et sa torpeur. Lorsque tu sèmes la haine dans le coeur des gens...
Écoutez la rue, écoutez nos cités, écoutez nos immigrés des pays du Sud ; tous nos sans-voix... car une des façons de faire entendre leur voix ne sera assurément pas la bonne. Ceci dit, le parcours fléché que nous leur invitons à suivre reste notre création. Le monde ne s’en tirera pas sans plus de partage des richesses & de solidarité. Comprenons qu’à l’heure actuelle, il n’est plus possible de dissocier ce qui se déroule de l’autre côté du globe de ce qu’il arrive en France, la mondialisation passe aussi par là.

Je vois sur les forums de-ci, de-là: "Je refuse un monde de terreur" dixit le pékin lambda... mais je l’accepte en Palestine, parce que ce ne sont pas nos oignons ?! Voyez que peu à peu, si ! L’abattement et les nuisances qu’ont provoqué les pays occidentaux comme la France dans tant d’endroits du monde ou dont celle-ci s’est rendue complice, se paieront désormais en contrepartie chez nous, sur notre sol. Nous sommes le Monde. Une seule issue, cherchons à éradiquer ces injustices & cette terreur, mais partout, pas seulement lorsqu’elle frappe à notre porte. Ne laissez pas les médias substituer votre indignation philosophique humaniste par une proximité géographique sans queue ni tête.
Ces terroristes sont aussi nos frères, nos voisins. Ils ne sont pas nés tueurs. Notre système les a rendus tels quels. Pourtant, même lorsque les propres fils de la France l’attaquent : aucun mea culpa de la part de nos gouvernants. Ils pensent sans doute que ces attentats s’arrêteront d’eux-mêmes un beau jour de soleil de mai ou que leurs auteurs plieront devant l’arsenal répressif en vigueur, pourtant si peu efficace comme en témoignent nos prisons et nos peines carcérales à l’infinie répétition. Aucune réflexion de nos politiques, juste de l’émotion pour rallier le peuple à leur cause, aussi coupables & impliqués soient-ils. L’éducation, la culture, le partage sont les seules issues viables pour une société avec moins de colère et de frustration. Malheureusement, à ce sujet, aucun changement de cap à l’horizon ! Certains peuvent donc se préparer à jouer les vierges effarouchées pendant un bon moment. Les rois de la com’, eux, sont déjà prêts à se creuser la tête pour trouver le prochain hashtag à la mode. La mode passe, le mal, lui, s’enracine et nous montre ses fruits les plus nourris.

Mes pensées vont aux familles des victimes de ces assassinats odieux, tout comme elles vont à celles touchées par l’injustice dans de lointaines contrées, victime du système globalisé inique que nous cautionnons trop, quotidiennement.

Paix et réflexion.

dimanche 23 mars 2014

Le leurre des élections en France

      La démocratie participative dans nos pays soi-disant "développés" reste une fable.

    Et ce, tant au niveau national/international - comme l'a démontrée la non prise en compte par nos dirigeants politiques du résultat sur le référendum du traité de Lisbonne -, qu'au niveau local où la construction d'un tramway, pour prendre un exemple significatif de ma ville, fût envisagé et réalisé sans concertation aucune avec les habitants.

   Que pensez-vous que votre vote change dans votre municipalité ou pour votre vie future ? Rien évidemment, ou si peu ; 3 policiers de plus au centre-ville ? Des impôts locaux qui varieront de 1 ou 2 % si la nouvelle équipe est élue ? Pour le reste, nous savons maintenant que les promesses électorales restent, malheureusement, au stade des promesses. Et ils voudraient nous faire gober qu'il s'agit d'une "démocratie" : le pouvoir au peuple !?
    Oui, le peuple choisit l'homme. Non, le peuple ne s'occupe plus des affaires de la cité. Démocratie p-a-r-t-i-c-i-p-a-t-i-v-e, mais nous devrions davantage parler d'électoralisme participatif ! Démagogie, mensonges éhontés & nombrilisme sans scrupule sont les véritables piliers du monde politique actuel.

     Certes, il existe pire ailleurs comme mode de fonctionnement mais pourquoi toujours agiter la peur en citant les exemples de dictateurs sanguinaires dans des contrées lointaines et jamais les systèmes de concertation efficients, aussi confidentiels soient-ils ? La réponse paraît implacable ; parce que l'immobilisme de ce système politique demeure l'assurance pour nos dirigeants de pouvoir continuer leur carrière sacrée, qu'ils soient d'ailleurs, vainqueurs ou vaincus.
   Le Zapatisme, le Sankarisme, par exemple, paraissent être des pistes de réflexion tellement intelligentes, louables pour le fonctionnement d'un monde meilleur... Mais bizarrement, qui connaît ses modes de gestion et d'administration, qui met ces pratiques politiques sous projecteurs, qui les enseigne, qui les soutient ? Absolument personne. Encore une fois, ces voies (ou voix) ne sont pas encouragées car elles scieraient les branches sur lesquelles nos "puissants" se pavanent sans vergogne, mais ce n'est pas pour autant qu'elles n'existent pas ou qu'elles ne sont pas réalisables. Pourtant, c'est bel et bien ce que les hommes du système en place aimeraient nous faire croire. Infantilisation récurrente. Utopique tu resteras !
 
    La lueur d'espoir provient du taux d'abstention, en constante augmentation, élection après élection. Ce dernier, contrairement à ce que nous expliquent soigneusement médias & hommes politiques, n'est pas seulement dû à un désintéressement de la chose politique par le peuple français mais également à une prise de conscience des citoyens sur l'inutilité de leur vote. Pourquoi choisir quelqu'un qui, pendant son mandat, ne me demandera plus mon avis ou ne me respectera pas ?
    L'interprétation même des résultats des élections peut aussi prêter à confusion. Les médias et politiques n'expriment que les résultats des suffrages en pourcentage des votants exprimés et non en pourcentage des citoyens inscrits sur les listes, le "cheptel" des votants.
    Ainsi, à bien des élections, lors du premier tour, la liste qui emporte un important suffrage n'est ni celle de gauche, ni celle de droite, mais bien celle des abstentionnistes. Parfois même, pour certaines élections qui ne signifient plus grand chose pour le peuple, la masse des non-votants dépassent celle des votants. D'accord, elle peut se résumer en une masse hétérogène aux motivations de silence diverses, mais tout de même, ne devrait-on pas accorder plus d'importance et d'analyses pour cette majorité de sans-voix volontaires ?
    La façon dont cette augmentation est snobée ou critiquée démontre en tout cas le déni ou la bêtise de ceux qui contrôlent notre société.

    Cette mascarade, un jour, stoppera. Lorsque l'abstention prendra de telles proportions qu'il sera impossible de faire "comme si" ; lorsque là où l'homme politique cherchera à détourner le regard ou posera son sourire, il croisera celui d'un abstentionniste, désabusé et échauffé de ce qu'ils auront fait des affaires de nos cités, de notre pays.

La nuit est longue mais le jour finit toujours par arriver. Je vous laisse avec cet extrait de discours de Thomas Sankara sur nos prétendues démocraties.


Simon B.

jeudi 13 février 2014

Avoir conscience de l'autre comme étant un semblable

     On nous rabâche à longueur de journée "qu'il est bon d'avoir de l'ambition". Pourtant, cette aspiration semble souvent se résumer à l'égocentrisme et la cupidité. L'ambition, dans notre esprit, ne résonne-t-elle pas, le plus fréquemment, à ces questions : « Comment vais-je réussir ma vie ? », « Qu'ai-je à y gagner si j'accomplis cela... » ou encore « Ma place est-elle enviable ? ».

     Depuis tout petit, cette valeur m'a été inculquée, répétée, inlassablement tel un leitmotiv suprême à ne jamais délaisser. De cette ambition découlerait l'accomplissement d'une vie rondement menée ; foi d'enseignement scolaire, promesse parentale... parole d'évangile ? Peut-être est-ce pour cette raison que j'eus du mal à y croire ! ...Bizarroïde consensus sur ces valeurs générées par l'ambition...

    Difficile cependant d'exprimer cette défiance ou tout du moins de tempérer cette ardeur empressée à cet idéal de vie. Mais en scrutant le monde, en observant autour du Soi, en me questionnant, une réflexion basique se posa : N'y aurait-il pas d'autres valeurs à développer prioritairement ? L'entraide, l'attention, la courtoisie ainsi que la réflexion m'ont rapidement paru plus primordiales que la mesquine ambition. Malheureusement, pas un enseignement scolaire ou culturel sur cette conduite noble et intègre à tenir dans l'espérance d'une société où les uns ne marcheraient pas sur la tête des autres.

    Les institutions et exemples de réussite actuels - des firmes sans éthique aux stars des médias sans vertu en passant par nos hommes politiques sans foi ni loi – sont bel et bien vecteurs d'ambition mais pas de dignité. Cette dernière ne semble pas correspondre à l'image de l'Homme désiré : docile, productif et irréfléchi. Une image insidieusement façonnée et amplifiée durant ces dernières décennies à travers différentes sphères de notre société : école, travail & média. Seules les personnes dotées d'« un bon fond » peuvent inculquer cette philosophie de vie plus sensée, plus sensible. Mais sans institution humaniste, sans exemple respectable ; restera-t-il encore longtemps des personnes dotées de ce bon fond ?

     Nous n'avons que la société que nous méritons. Regardons donc qui sont nos élus, nos idoles... Regardons donc ce que sont devenus nos centres d'intérêt, nos aspirations... Nos exemples, nos désirs qui caractérisent globalement notre ambition ne demeurent que le reflet des valeurs inhérentes à notre société individualiste, consumériste et à son délabrement.

    Quand changerons-nous ? Est-ce d'ailleurs encore possible ? Le conditionnement systémique ne tuerait-il pas tout espoir dans l'œuf ?

Simon B. 
Still believe ?

vendredi 7 février 2014

La tendance à l'uniformisation paysagère urbaine

Visez un peu les clichés de mes périples ! ;)

     Comme nous l'observons sur les photos garnissant le planisphère ci-dessus, certains paysages urbains semblent être devenus de véritables vitrines commerciales. J'ai choisi d'illustrer mon exemple avec cette célèbre firme transnationale, dealeuse d'hamburgers/frites aux quatre coins du globe (dans 119 pays exactement).
De Pretoria, à Sao Paulo, Reykjavik, Casablanca, ou même Moscou (jusqu'au cœur de l'ex-bastion soviétique !), nous nous apercevons que cette enseigne respecte un stricte cahier des charges dans la construction de ses magasins. La principale impression émanant de ces photographies reste la standardisation de ces constructions : la forme globale du magasin, du toit ; le choix du matériau utilisé - tuiles pour le toit, brique de pierre pour les murs - ou encore la prépondérance de l'enseigne.

      En quoi cette quête de construction-type est-elle si gênante pour mes concitoyens ? L'uniformisation paysagère  ne semble déranger en rien ceux qui, toujours plus nombreux, vont se dorer la pilule dans un Club Med à l'autre bout du monde. Ces centres de vacances restent tout autant standardisés qu'un fast-food d'envergure internationale. Enfermé dans un centre de vacances, Aix-en-Provence n'est-il pas aussi doux et sympathique que Djerba ou Agadir ? Pourquoi donc traverser le globe ?
      Plus sérieusement, imaginez seulement à quoi ressembleraient nos rues si toutes les enseignes transnationales décidaient de s'y installer ? Les Zones Commerciales abritant ce genre de franchises commerciales semblent être un bon exemple de la perte d'identité de ces parcelles urbaines ; je vous mets au défi d'identifier le nom d'une de ces zones  - ou le nom de leur ville hôte - en vous montrant plusieurs photos de ces premières (à moins d'en être le résidant ou originaire, encore que !). Défi pratiquement impossible tant elles se ressemblent toutes et de plus en plus...
     La diffusion exponentielle de produits standardisés ne touche pas que les hamburgers et le domaine alimentaire mais aussi d'autres catégories commerciales tels que le textile, l'ameublement, etc. Il s'agit là de l'uniformisation des enseignes commerciales, partie intégrante d'une mondialisation et mutation paysagère des villes lente mais néanmoins très active, telle une lame de fond.

     Plus que les commerces pris individuellement, ce sont également des zones urbaines entières (dont les zones commerciales) qui sont élaborées systématiquement selon le même processus. En effet, les besoins, les hobbys, les idéaux se diffusent, et leurs modes de vie avec. Les FTN (Firmes TransNationales), dont bon nombre restent américaines, imposent des goûts, des habitudes de consommation : "a way of life". Il serait faux de penser que l'uniformisation des fonctions urbaines ne touchent que les zones commerciales. Sur le modèle des CBD (Central Business District) américains, la France possède, par exemple, quelques quartiers d’affaires parmi les plus importants d’Europe. On citera notamment le quartier de « la Défense » dans l'Ouest parisien, celui de « La Part Dieu » à Lyon ou encore le projet « Euroméditerranée » à Marseille, des véritables copies de quartiers d'affaires à l'américaine. Autrefois, nos grandes villes françaises avaient leurs propres spécificités structurelles et organisationnelles (L'Hypercentre : centre-ville mixé d'habitat et commerces en Europe, tandis qu'on y trouvera plutôt un CBD en Amérique du Nord).
      Désormais, des poches de croissance se développent dans des pays d'horizons diverses mais elles y adoptent les mêmes paradigmes,  les mêmes façons de fonctionner et y appliquent donc les mêmes systèmes d'aménagement, lois paysagères sur leur territoire. Ainsi, en France : Paris, Lyon et bientôt Marseille tendent à fonctionner comme les grandes métropoles du monde. Seront-elles encore longtemps des villes françaises ? Sous quel motif, une organisation calquée sur les grandes agglos, des capitaux provenant des plus importantes institutions mondiales, des aménagements urbains fruits de l'exemple des cités modèles internationales en vogue, car les plus fonctionnelles et efficientes...
     La baguette, le camembert ou même le drapeau français ne sont plus, depuis bien longtemps déjà, l'étendard de ces grandes villes. En réalité, elles se dévoilent être de petites parcelles prospères d'un système mondialisé aux codes bien spécifiés et respectés. Le risque pour nous resterait de penser que ces villes font notre État et se préoccupent de notre sort. En dehors de ces poches de richesse s'indigneront exclus, bannis, inquisiteurs insoumis à cette standardisation des environnements de vie. Le quart-monde est déjà là et bien là !

     Étudions un dernier axe de l'urbanité, celui de l'uniformisation des normes de construction. Ces dernières préconisent par exemple le choix d'un matériau plutôt qu'un autre. Dernièrement, au Burkina Faso, il a été décrété qu'il valait mieux utilisé le ciment plutôt que le banco, matériau local réalisé à base de terre crue.
     Les normes de construction peuvent également régir la future forme des bâtiments à construire ; à étages dans le centre des villes afin d'éviter l'effet tâche d'huile et le phénomène de déconcentration urbaine ; une ville trop éparpillée ne serait pas efficiente. La sacro-sainte efficience urbaine... Une chose demeure certaine, cette standardisation des besoins et des idéaux fait le bonheur de puissantes firmes internationales spécialisées dans la construction, pouvant produire ciments et briques par millions et bénéficier d'importantes économies d'échelle inhérentes à leur coût de production simplifié. Cela, même si les matériaux produits et préconisés dans les cahiers des charges ne semblent pas coller avec le paysage et l'environnement local. Les fortes/basses températures, la sécheresse/l'humidité, l'ensoleillement, ne peuvent pas tous être les alliés de la cimenterie, si ? Par ailleurs, ces grands groupes dans le domaine du bâtiment se voient assurer de remporter des appels d'offres alors qu'ils n'auraient pu s'aligner s'il s'agissait de projet à réaliser avec des matériaux trop locaux, nécessitant un savoir-faire autochtone.
     Pourquoi donc les nouveaux riches quartiers africains tels que ACI2000 à Bamako ou encore Ouaga2000 à Ouagadougou, sont voués à ressembler, à tout prix, aux quartiers occidentaux ? Peut-être parce que ces poches de richesses sont érigées de telle sorte qu'elles ne soient pas différentiables à travers le monde, afin d'y accueillir plus facilement le gotha mondial et son argent, tant désiré. Nous passerons sur les problèmes d'éthique à propos des ces hérésies urbanistiques, lorsqu'à proximité, des cases de bric et de broc se montent et se démontent chaque jour dans la plus grande insouciance des dirigeants de ces pays.

     L'uniformisation urbaine dans sa globalité demeure d’autant plus difficile à contrer qu'elle se développe de manière très lente et quasiment imperceptible, dans un paysage où toute intrusion semble absorbée par la complexité de la trame déjà existante. Ceci étant, ne soyons pas dupes, si les villes françaises se sont formées sur un schéma identique (les fonctions urbaines) depuis plus de deux siècles dans notre pays ; pourquoi la même chose ne se déroulerait-elle pas au niveau international aujourd'hui ? Les grandes villes actuelles adoptent toutes les mêmes stratégies organisationnelles, fonctionnelles afin d'y attirer prospérité et croissance. Toutes celles qui réussissent ont valeur d'exemple, le seul et unique exemple valable dans un système capitaliste mondialisé. Pourquoi, dans ces conditions, les villes du futur ne se seraient pas vouées à tendre vers une standardisation extrême ?
      Évidemment, Ouagadougou ne sera jamais Paris et Paris ne sera jamais Los Angeles mais les parallélismes paysagers s'accroissent et les ravins se creusent à la lisière de ces métropoles ; aux frontières de l'efficience. Peut-être qu'un jour prochain, Paris ne sera plus Paris, mais « poche de prospérité n°... mondiale » et sa nationalité sera obsolète, puisqu'inutile.
    Qu'adviendra-t-il alors des travailleurs de ces villes sans âme, de leurs résidents sans particularisme, mais également de ceux qui en sont progressivement tenus à l'écart ?

Simon B.