Quand l'expression artistique sublime le panache et la lutte, pour une vision du monde plus pertinente, loin du mainstream.
samedi 18 janvier 2014
mercredi 15 janvier 2014
¡ Huele a azufre !
H. Chavez débutant son discours anti-impérialiste à l'O.N.U. |
« Représentants des gouvernements du monde, bonjour à tous. Tout d'abord, je voudrais très respectueusement inviter ceux qui n'ont pas lu ce livre, à le lire. Noam Chomsky, l'un des américains et des intellectuels du monde les plus prestigieux, et ceci est l'un de ces tout derniers ouvrages, 'Hegemony or Survival: The Imperialist Strategy of the United States.' [Chávez brandit le livre et l'agite en face de l'Assemblée Générale.] C'est un excellent livre qui nous aide à comprendre ce qui s'est passé dans le monde au cours du 20ème siècle, sur ce qui se passe aujourd'hui et sur la plus grande menace qui plane sur notre planète. Les prétentions hégémoniques de l'Empire Américain mettent en danger la survie-même de l'espèce humaine. Nous continuons de vous alerter sur ce danger et nous en appelons au peuple des États-Unis et au monde à faire cesser cette menace, qui est une épée de Damoclès. J'avais pensé, un moment, vous faire la lecture de ce livre, mais pour des raisons de temps, [il fait tourner les pages du livre, qui sont nombreuses] je me contenterai de vous le recommander. Il se lit facilement, c'est un très bon livre, et je suis sûr, Madame la présidente, que vous le connaissez. Il a été publié en anglais, en russe, en arabe et en allemand. Je pense que les premiers qui devraient le lire sont nos frères et nos sœurs des États-Unis, parce que la menace se trouve exactement dans leurs propres foyers. Le diable s'est introduit chez eux. Le diable, le diable lui-même, est dans leur maison.
Et
hier, le diable est venu ici. Ici, le diable est entré. Juste ici.
[Il fait le signe de croix]
Et ça sent encore le soufre aujourd'hui. Hier, Mesdames et
Messieurs, de cette tribune, le président des États-Unis, le
monsieur que j'appelle le Diable, est venu ici parler comme s'il
possédait le monde entier, vraiment. Comme s'il était le
propriétaire du monde.
Je
pense que nous pourrions appeler un psychiatre pour analyser la
déclaration que le président des États-Unis a faite hier. En
tant que porte-parole de l'impérialisme, il est venu pour faire
partager ses remèdes de charlatan afin d'essayer de préserver le
modèle actuel de domination, d'exploitation et de pillage des
peuples du monde. Alfred Hitchcock aurait pu utiliser cette
déclaration comme scénario pour un de ses films. Je peux même
proposer un titre : "La Recette du Diable". Comme Chomsky
le dit de façon claire et détaillée, l'empire américain fait tout
ce qu'il peut pour consolider son système de domination. Et
nous ne pouvons pas lui permettre de faire cela. Nous ne pouvons
autoriser que la dictature mondiale se consolide. La déclaration du
dépositaire du monde cynique, hypocrite, emplie de cette hypocrisie
impérialiste, provient de leur besoin de tout contrôler. Ils disent
qu'ils veulent imposer un modèle démocratique. Mais c'est cela leur
modèle démocratique ! C'est le modèle fallacieux des élites et,
je dirais, une démocratie très originale qui s'impose par les
armes, les bombes et l'artillerie. Quelle étrange démocratie !
Aristote pourrait bien ne pas la reconnaître ou les autres qui
sont aux racines de la démocratie. Quelle sorte de démocratie
imposez-vous avec les marines et les bombes ?
Hier,
le président des États-Unis nous a dit, ici-même, dans cette salle,
et je cite : "Partout où vous regardez, vous entendez des
extrémistes vous dire que vous pouvez échapper à la pauvreté et
retrouver votre dignité par la violence, la terreur et le martyre".
Partout où il regarde, il voit des extrémistes. Et vous, mes frères
: il regarde la couleur de votre peau et il dit : oh ! il y a un
extrémiste ! Evo Morales, le valeureux président de Bolivie
est, pour lui, un extrémiste. Les impérialistes voient des
extrémistes partout. Ce n'est pas que nous soyons des
extrémistes. C'est que le monde se réveille. Il se réveille
partout. Et les gens se lèvent. J'ai le sentiment, cher dictateur du
monde, que vous allez vivre le reste de votre vie comme un cauchemar,
parce que le reste d'entre nous se lève, tous ceux qui se soulèvent
contre l'impérialisme américain, qui réclament l'égalité, le
respect, la souveraineté des nations. Oui, vous pouvez nous
appeler des extrémistes, mais nous sommes en train de nous soulever
contre l'empire, contre ce modèle de domination.
Alors,
le président a dit - et c'est lui qui l'a dit - : "Je suis venu
parler directement aux populations du Moyen-Orient, pour leur dire
que mon pays veut la paix". C'est vrai. Si nous marchons dans
les rues du Bronx, si nous nous promenons dans New York, Washington,
San Diego, dans n'importe quelle ville, San Antonio, San Francisco et
que nous demandons aux gens, aux citoyens des Etats-Unis, que veut ce
pays ? Veut-il la paix ? Ils diront oui. Mais ce gouvernement ne veut
pas la paix. Le gouvernement des Etats-Unis ne veut pas la paix.
Il veut exploiter son système d'exploitation, de pillage,
d'hégémonie par la guerre. Il
veut la paix ? Mais que se passe-t-il en Irak ? Que se passe-t-il au
Liban ? En Palestine ? Que se passe-t-il ? Que s'est-il passé
ces 100 dernières années en Amérique Latine et dans le monde ? Et
à présent il menace le Venezuela, de nouvelles menaces contre le
Venezuela, contre l'Iran ? Il a
parlé au peuple libanais. Beaucoup d'entre vous, leur a-t-il dit,
ont vu comment leurs maisons et leurs communautés ont été prises
dans les tirs croisés. Comment peut-on être cynique à ce point ?
Quelle capacité à mentir d'un air penaud ! Les bombes sur Beyrouth
d'une précision millimétrée ? Ce
sont des feux croisés ? Il pense à un western ; lorsque les gens
dégainent de la hanche et tirent et que quelqu'un se trouve pris
dans les feux croisés. Ceci est impérialiste, fasciste, assassin,
génocidaire. L'empire et Israël tirent sur les Palestiniens et les
Libanais : c'est ce qu'il s'est passé. Et à présent, nous
entendons "Nous souffrons parce que nous voyons nos maisons
détruites".
Le président des Etats-Unis est venu parler aux peuples, aux peuples du
monde. Il est venir leur parler... J'ai apporté quelques documents
avec moi, parce que ce matin je lisais quelques déclarations et je
vois qu'il s'est adressé au peuple d'Afghanistan, au peuple du
Liban, au peuple de l'Iran et il s'est adressé directement à ces
peuples. Et vous pouvez vous demander, alors que le président des
Etats-Unis s'adresse à ces peuples du monde, ce que ces peuples du
monde lui diraient si on leur donnait la parole ? Qu'auraient-ils à
dire ? Et je
pense avoir une petite idée de ce que les peuples du Sud, les
oppressés pensent. Ils diraient "Impérialiste yankee,
rentre chez toi!" Je pense que c'est ce que ces peuples
diraient si on leur donnait le micro et s'ils pouvaient parler d'une
seule voix aux impérialistes américains.
Et
voici pourquoi, Madame la présidente, mes chers collègues, mes
amis, l'année dernière nous sommes venus ici dans cette même
salle, comme nous l'avons fait ces huit dernières années, et nous
avons dit quelque chose qui s'est à présent confirmée, entièrement
confirmée. Je ne
pense pas que quiconque dans cette pièce pourrait défendre ce
système. Voyons les choses en face ! Soyons honnêtes ! Le
système de l'O.N.U., né après la Deuxième Guerre Mondiale, a fait
faillite. Il est inutile. […]
»
Discours de Hugo Chávez, président du Venezuela, aux Nations Unies, le 20 septembre 2006.
mardi 14 janvier 2014
La richesse de l'âme ne se résume pas à la fortune de l'âne
La richesse n'est pas que
matérielle, mais l'être humain a choisi de faire de sa poche, sa raison. Aujourd'hui, le mercantilisme nous écarte trop souvent de tout
principe spirituel. À
l'heure de notre mort, croyance en l'au-delà ou non,
les choses matérielles perdent leur importance, faute de valises
prévues à cet effet. La nécessité ne deviendrait-elle pas alors
d'acquérir une vision plus spirituelle de notre existence, loin des
futilités marchandes ou quantifiables ? Notre vie, à cet instant
fatidique, sonnera comme insensée, creuse, tant notre travail
spirituel fût si faible. Pourquoi donc cette obsession du capital ?
Conditionnés dès notre
plus jeune âge à atteindre un état de satisfaction continu et égo-centré, nous nous épuisons ad rem dans une course effrénée à
la jouissance sous toutes ses formes ; le plaisir comme anesthésiant,
à en oublier le sens de sa vie sur Terre. Nous liquidons notre temps
à des bonheurs éphémères et bien souvent faux. La plus
misérable des consommations reste alors celle dont nous consumons nos vies de
petits pervers avides. Étaient-ce là nos destinées ?...
Notre société, ancrée
dans un système capitaliste assumé et envahissant, brise nos élans
de spiritualité et de partage, noyés par les valeurs de l'envie et
de l’acquisition. Malheureusement, l'harmonie : l'union au Soi, ne
s'inscrit pas dans cette manière d'appréhender la vie. Discerner
ces deux branches de l'enrichissement, c'est déjà effectuer un pas
de plus vers la plénitude et le sentiment d'accomplissement. Cette
période contemporaine d'uniformisation des modes de vie tend à la
fabrication d'êtres humains à la chaîne : identiques et
décérébrés, impropres à la réflexion.
Nous sommes tous les
victimes muettes, parfois ignorantes, de cet état de fait mais n'en
demeurons pas moins les coupables. Effectivement, il n'appartient
qu'à nous de changer nos habitudes et d'approfondir nos pensées
afin d'améliorer l'Homme que nous étions encore hier. Méditons,
changeons.
Simon B.
samedi 11 janvier 2014
Judicieuse ode à l'injustice judiciaire
La
justice demeure la justice-des-puissants. Elle ne sera jamais une justice
divine ou immaculée, vierge de tout reproche, de tout soupçon,
contrairement à l'idée que laisse planer l'establishment. L'acte juridique induit un verdict humain avec tout ce qu'il comporte comme biais ; affect, humeur, sensibilité et même intérêt, lobbyisme et corruption. Un 'damné' pour certains Hommes peut se révéler être un 'ange' en réalité, mais déchu, par le manque de clairvoyance ou de volonté de la part de ses congénères. Il ne s'agit pas là de faire preuve d'empathie à l'égard de bandits sans éthique aux accents victimaires mais plutôt de sollicitude envers les opposants politiques, les journalistes, les militants sociaux-culturels, certains humoristes (!), et quelques bloggers (!!), que l'on bâillonne en raison de leurs opinions trop tranchées, trop tranchantes.
Celles et ceux qui ne s'étaient pas aperçus de cette justice pour le moins partiale ou qui ne se sentent pas concernés, s'en exclameront assurément un jour prochain ; quand l'injustice viendra frapper à leur propre porte. Bien sûr, dans un pays "civilisé" prétendu "riche" et "développé", nous logeons au bout du palier, ceci dit, je crois déjà entendre le bruit des bottes.
Tendez l'oreille et ouvrez bien l’œil... de Judas !
Simon B. " le non-aligné "
De l’escroquerie intellectuelle du système de la dette
" Ceux qui nous ont conduits à l’endettement ont joué comme dans un casino ; quand ils gagnaient, il n’y avait point de débat, maintenant qu’ils ont perdu au jeu, ils nous exigent le remboursement, et l’on parle de crise. Non ! Monsieur le Président, ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu, la vie continue !
La
dette, c’est aussi la conséquence des affrontements et lorsque
l’on nous parle aujourd’hui de crise économique, on oublie de
nous dire que la crise n’est
pas venue de façon subite,
la crise existe de tout temps et elle ira en s’aggravant chaque
fois que les masses populaires
seront de plus en plus conscientes
de leur droit face aux exploiteurs.
Il
y a crise aujourd’hui parce que les masses refusent que les
richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus ;
il y a crise parce que face à ces richesses individuelles que l’on
peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les
ghettos, dans les bas quartiers; il y a crise parce que les peuples
partout refusent d’être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a
donc lutte et l’exacerbation de cette lutte amène les tenants du
pouvoir financier à s’inquiéter.
On
nous demande aujourd’hui d’être complices
de la recherche d’un équilibre, équilibre en faveur des tenants
du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses
populaires. Non,
nous ne pouvons pas être complices, non,
nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos
peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous
ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine.
Du
reste, les masses populaires en
Europe ne sont pas opposées
aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter
l’Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l’Europe; Nous avons
un ennemi commun. Donc notre club parti d’Addis-Abeba devra
également dire aux uns et aux autres que la dette ne saurait être
payée.
Nous
ne pouvons pas accepter qu’on nous parle de dignité,
nous ne pouvons pas accepter que l’on nous parle de mérite de ceux
qui payent et de perte de confiance vis-à-vis de ceux qui ne
payeraient pas. Nous devons au contraire dire que c’est normal
aujourd’hui, nous devons au contraire reconnaître que les plus
grands voleurs sont les plus riches. Un
pauvre, quand il vole, il ne commet qu’un larcin ou une peccadille
tout juste pour survivre par nécessité. Les riches ce sont eux qui
volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples. "
Extraits
du discours de Thomas Sankara, lors de la 25e Conférence de l’O.U.A.
(Organisation de l’Union Africaine) à Addis-Abeba, en Éthiopie,
appelant à un front uni de tous les pays africains contre la dette.
Le travail de journaliste salarié / subventionné
John Swinton |
« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »
John Swinton, journaliste, lors d’un banquet à New York quand on lui proposa de porter un toast à la liberté de la presse. Le 25 Septembre 1880 !
Poésie révolutionnaire
Nous sommes nés de la nuit,
Nous vivons dans la nuit,
Nous mourrons dans la nuit.
Mais la lumière se lèvera demain pour
les autres,
Pour tous ceux qui aujourd'hui pleurent
la nuit,
Pour ceux à qui l'on refuse le jour ;
La lumière se lèvera pour tous.
Tout pour tous.
¡Ya basta!
Extrait du 'Manifeste', Ejército
Zapatista de Liberación Nacional
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